Je suis arrivé en Australie le 12 juillet 2008, cela fait donc six mois que je suis ici, c’est théoriquement la moitié de mon année à l’étranger. Un bilan de mi-parcours s’impose.
D’abord, ces six mois ne sont pas passés aussi vite que je l’avais prévu avant de partir. J’ai été occupé à faire des choses assez variées, qui se sont succédées sans gros temps morts, ce qui me donne l’impression d’avoir passé six mois pleins, riches en expériences différentes. Les JMJ de Sydney, l’installation à Adelaide, la prise des marques à l’université, les premières vacances dans les Flinders Ranges, la reprise des cours, d’autres sorties en South Australia, les examens, un Helpx, un volontariat, puis de nouveau un road trip vers les Alpes… Cet enchaînement s’est fait assez tranquillement, mais cela me donne tout de même l’impression d’avoir quitté la France depuis un moment.
Première partie du bilan : les études. C’est vrai, je n’en parle pas beaucoup sur le blog, au risque d’inquiéter un peu certains. Pourtant j’ai bien étudié durant un semestre à l’université d’Adélaide, et j’ai validé mes cours. Etudier en anglais n’est pas très différent d’étudier en français, et j’y étais déjà habitué grâce aux cours en anglais à Sciences Po. Mes cours ici ont été variés et intéressants, et j’espère trouver d’autres cours stimulants pour mon second semestre.
La « vie quotidienne » est un autre aspect de cette année que je n’ai pas trop développé dans ce blog, pour la même raison que les études : je pense que c’est moins intéressant, parce que finalement assez proche de ma vie française. La ville d’Adelaide, bien que peuplée d’oiseaux multicolores et ornée d’arbres aux fleurs exotiques, fonctionne comme n’importe quelle ville européenne. Ma vie d’étudiant s’est assez vite installée dans des habitudes, bus, université, bibliothèque, sorties… Comment pourrait-il en être autrement ? Cette année se veut être avant tout une année universitaire. J’imaginai sans doute aller surfer tous les matins avant d’aller en cours, quelque chose comme ça. Mais non, la vie d’étudiant en Australie est bien « classique ». Simplement, la qualité de vie et l’absence de stress font que cette vie est un peu plus relaxante que la vie parisienne. Et bien sûr, découvrir une nouvelle ville, faire des connaissances, apprivoiser un autre langage, c’est toujours excitant, hein, quand même !
L’anglais, parlons-en. Mon niveau s’est bien sûr nettement amélioré, ma compréhension est bien meilleure, et mon oral également. Avoirs des collocs australiens a bien aidé sur ces deux plans. Je sens que l’accent est en train de venir, ce qui a mis pas mal de temps. Mon niveau à l’écrit s’est aussi amélioré, ce que je peux constater en lisant mes écrits anglais datant de six mois ou plus. Pas de surprise, vivre dans une langue force à faire des progrès spectaculaires. En revanche, il m’est très facile de perdre des mots de français, de faire des anglicismes, etc. Restons vigilants.
L’éloignement de la famille, des amis, et plus largement de la France (!) n’a pas été trop dur à supporter, malgré un léger mal du pays durant les fêtes. Internet y est sans doute pour beaucoup, qui rend l’envoi de nouvelles aux proches instantané, et permet de consulter n’importe quel site d’information. J’ai passé pas mal de temps sur Internet, notamment à lire la presse, pour préparer la suite de mes études en France. Une chaîne australienne, SBS, diffuse également le journal de 20h de France 2 chaque matin à 9h20, ce qui m’a bien aidé à rester en contact avec l’actu de chez nous, de temps à autre. La nourriture française, en revanche, me manque souvent, l’Australie n’étant pas vraiment un pays gastronomique. J’ai dû apprendre à cuisiner de bons petits plats, à partager avec d’autres nostalgiques de la vraie nourriture.
Finalement, ma plus grande source de surprise, c’est l’Australie. Mon idée de ce pays était bien étriquée, n’allant pas plus loin que les clichés : kangourous, koalas, surfeurs, Sydney, et les grandes étendues de sable rouge. Les quelques voyages que j’ai pu faire jusqu’à présent m’ont fait découvrir un pays-continent d’une diversité de paysages et de faune époustouflante. C’est en prenant la route qu’on s’en aperçoit le mieux : le paysage peut changer complètement sur quelques kilomètres d’intervalle. Pour l’instant, je n’ai visité que l’état de l’Australie Méridionale, et un peu le Victoria, mais déjà, quelle diversité ! Le nombre d’espèces animales sauvages est aussi à la mesure du pays, immense. Je ne m’attendais pas à ça. Il faudrait plus d’une vie pour "tout" voir de l’Australie. Y voyager, peut être plus qu'ailleurs, c’est faire des choix. Pour février, j’irai certainement en Tasmanie. Mais il me reste encore tant à voir : les forêts tropicales du Queensland, le Nord, l’Ouest… Voilà encore pas mal de pistes à explorer, durant les six prochains mois.
Seulement voilà, je vais reprendre ma vie d’étudiant en mars, certes avec quelques vacances, mais je serai en ville la majeure partie du temps. Là aussi, il y a de nouvelles expériences à faire. Avant de partir, je voulais m’engager auprès d’associations locales, comme par exemple les scouts, ce que je n’ai pas encore fait. Je souhaite aussi écrire plus d’articles, pourquoi pas trouver des stages ou jobs dans le journalisme. Voilà quelques résolutions, avant le prochain bilan, définitif cette fois, vers juillet ou un peu après… Je n’ai pas encore pris de billet retour !
Je n’oublie pas le bilan physique. Je n’ai pas spécialement pris ni perdu de poids. Je suis constamment bronzé, mais j’essaie de ne pas trop travailler à un futur cancer de la peau. J’ai changé de lunettes, pour cause de casse. Mes cheveux sont plus longs, je ne les ai pas fait couper depuis mon arrivée. On verra si ça dure. E;-)
Isthmus Peak
Il y a 8 ans