11.10.08

Adelaide, l'hôpital, l'hiver (Juillet 2008)

Arrivée à Adelaide vers 17h, la nuit tombe. Je constate qu’il fait un peu plus froid qu’à Sydney. La suite le confirmera : il y a bel et bien un hiver en Australie, avec ses averses et vents froids, ses températures sous les 10 degrés. Ce n’est pas un hiver français, mais ça surprend. L’été commençait à peine en France, mon organisme comprend cet hiver comme une anomalie. Il faudra s’y faire, tout est inversé de ce côté du globe.

Durant mes dix premiers jours à Adelaide, je loge dans l’aile résidentielle de l’hôpital principal de la ville. C’est le logement temporaire organisé par l’université pour les nouveaux arrivants. J’y croise des Allemands, quelques Américains et Britanniques, un couple de Coréens. J’y retrouve Elodie, une des quatre autres Sciences Po envoyés ici. L’ambiance est étrange, on se demande ce qu’on fait là.

De fait, la ville me paraît décevante aux premiers abords. Adelaide est très carrée, avec des rues larges comme des autoroutes, des buildings sans charme. Je trouve qu’il manque la chaleur de Sydney. L’université me semble également assez froide. Son campus hétéroclite est composé de bâtiments « modernes devenus vieux », cachés derrière deux beaux bâtiments en pierre donnant sur la rue principale, North terrace.

Bref, au bout d’une semaine, je n’aime pas Adelaide. L’hôpital glauque, le froid, le campus encore vide d’étudiants : ça forme un ensemble assez déprimant. Je réalise également que la collocation dont je rêve ne sera pas facile à trouver. Ayant fait une croix sur les couteux logements étudiants proposés par l’université, je visite plusieurs maisons dans des banlieues de la ville. Je trouve ces banlieues bien ennuyeuses, plates, avec des alignements de basses maisons en briquettes, toujours ces rues si droites, et pas un chat. Les colocataires que je rencontre sont des jeunes professionnels ou des étudiants asiatiques accros aux jeux vidéos. La collocation idéale est encore loin.

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