11.10.08

Les JMJ de Sydney (12 - 21 Juillet)


Je ne pouvais rêver à un meilleur « programme d’accueil » en Australie que les JMJ de Sydney. J’ai choisi de vivre cet évènement international du côté australien. Je rejoins un groupe d’une trentaine de jeunes d’Adelaide, la ville où je vais passer un an. Je ne sais pas grand-chose d’eux, ils ne savent rien de moi, à part que je suis un français qui a envoyé un mail au dernier moment, demandant s’ils avaient une place de libre. Le groupe est très accueillant. Je suis immédiatement plongé dans le bain culturel et linguistique que je vais devoir apprendre à connaître. Je constate l’étendue des progrès à accomplir avant de maîtriser l’accent australien, les expression locales et le débit rapide des jeunes du groupe. Ils sont compréhensifs, et certains me félicitent même pour mon anglais (Il faut dire que peu d’australiens maîtrisent une langue étrangère. Ils apprennent un peu de français, d’espagnol ou de japonais à l’école, mais rien de très poussé).



Tout au long de la semaine, je tisse des liens avec ceux que je côtoierai à l’université, dans les rues et les églises d’Adelaide. Certains deviendront des amis, ce qui n’est pas rien. J’ai en effet constaté par la suite qu’il est difficile de se faire des amis australiens quand on est un étudiant étranger de passage. Je ne regrette pas d’avoir préféré les JMJ au programme d’accueil proposé par l’université, qui se déroule au même moment.


Ces quelques jours passés à Sydney se révèlent très intenses, les journées sont pleines et denses. Avant l’arrivée de mon groupe, je profite de mes premiers jours en Australie pour découvrir cette ville fantasmée. C’est l’omniprésence de l’océan qui donne à Sydney tout son charme. Les plages sont toutes proches, avec leurs piscines d’eau de mer taillées dans la roche. Il faut prendre le ferry –de loin le moyen de transport le plus plaisant- pour rejoindre certaines parties de la ville, comme la très populaire Manly, où j’aperçois des baleines au large. Le centre ville (Central Business District, CBD) est composé de gratte-ciels et de bâtiments plus anciens. Ce mélange est caractéristique de l’architecture australienne. Mais le CBD n’est pas, à mon goût, la partie la plus intéressante de la ville. Les quartiers plus éloignés et les banlieues, très variées, sont souvent charmantes. Ainsi Balmain, avec ses rues descendant vers la mer et ses vieilles maisons mitoyennes colorées, a un côté bo-bo assez séduisant.

Je retiendrai de ces JMJ la ferveur et l’ambiance chaleureuse qui a emporté la ville. Sydney est une ville active en juillet, qui n’est pas une période de vacances. Mais même les Sydneysiders un peu réticents ont fini par se joindre à la fête. Toutes sortes d’évènements et de rassemblements ont jalonné la semaine. Voici quelques uns de mes meilleurs souvenirs :

  • La messe des français pour le 14 Juillet, Bastille Day, au conventional centre. Ambiance sur-patriotique, chants réunionnais, et retrouvailles avec Cyrille, mon « binôme » de l’aumônerie de Créteil.
  • Le concert du SBS Youth Orchestra à l’Opéra House. Cet orchestre symphonique de jeunes internationaux interprète notamment Camille Saint-Saëns. La salle de concert a une acoustique impressionnante, les plafonds sont vertigineux. Difficile d’imaginer une telle salle en regardant le bâtiment de l’extérieur !
  • Une veillée prière et chants organisée par la communauté de Taizé (!) dans l’église Saint James, en plein centre de Sydney. Deux australiens du groupe m’accompagnent et sont enthousiasmés par l’expérience.
  • Tous les moments de marche dans la ville vers les lieux de rassemblement. Les drapeaux s’agitent et les chants dans toutes les langues se répondent.
  • L’arrivée du Pape dans la baie de Sydney, et l’accueil traditionnel que les aborigènes lui réservent. Une place importante leur a été réservée tout au long des JMJ.

Après cette semaine riche, je me sens most welcome et privilégié de pouvoir rester un an en Australie, alors que les pèlerins rentrent chez eux.

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